PRATIQUE RELIGIEUSE
PRATIQUE RELIGIEUSE
 D'où vient la pratique de l'adoration eucharistique?
Le pain eucharistique est une nourriture (voir le discours de Jésus sur le Pain de vie). Quelle est l'origine de l'adoration, des saluts du Très-Saint-Sacrement, des processions eucharistiques ?
La présence vivante de Jésus dans l'Eucharistie est un article de notre foi.
" L'Eucharistie perpétue le sacrifice de la croix " ; elle est " banquet pascal dans lequel le Christ est mangé, l'âme est comblée de grâce, et le gage de la gloire future nous est donné " (Vatican II, La sainte liturgie, No 47). L'Eucharistie est " source et sommet de la vie ecclésiale " (Catéchisme de l'Église catholique, Nos 1322ss).
Aussi le pape a-t-il proclamé une Année spéciale de l'Eucharistie ! Il a voulu qu'elle s'étende du congrès eucharistique international tenu à Guadalajara, au Mexique, en octobre 2004, jusqu'au synode des évêques tenu à Rome, en octobre 2005, sur le thème : " L'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Église ".
" Faites cela en mémoire de moi ", a dit Jésus (Lc 22, 19). Il a voulu demeurer avec nous dans l'Eucharistie. Ne convient-il pas de l'honorer dans le Saint-Sacrement ?
Il faut " encourager très vivement l'adoration eucharistique, qu'elle soit brève ou prolongée, ou bien perpétuelle " (Redemptionis Sacramentum, No 136).
Cette vénération de l'Hostie remonte aux temps anciens de l'Église, écrit Paul VI, dans un respect extrême pour la moindre parcelle. De cette foi est née la fête du Corpus Domini, Fête-Dieu, et d'autres institutions de piété eucharistique, saluts du Saint-Sacrement, processions eucharistiques, etc. Il faut promouvoir le culte eucharistique, rendre visite au Saint-Sacrement, à l'Emmanuel, au " Dieu avec nous ".
Jean-Paul II a écrit, dans l'encyclique L'Église vit de l'Eucharistie : " Dans beaucoup d'endroits, l'adoration du Saint-Sacrement a une large place chaque jour et devient source inépuisable de sainteté " (No 10). " Il revient aux pasteurs d'encourager, y compris par leur témoignage personnel, le culte eucharistique, particulièrement les expositions du Saint-Sacrement, de même que l'adoration devant le Christ présent sous les espèces eucharistiques. Il est bon de s'entretenir avec lui… Comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? " (No 25).
Saint Alphonse de Liguori, fondateur des Rédemptoristes et Docteur de l'Église, écrivait : " Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous ".
Date de création : 30/12/2007 @ 16:27 Dernière modification : 30/12/2007 @ 16:27
 Peut-on croire sans pratiquer?
Je crois en Dieu, je suis baptisé, je m'efforce de vivre une bonne vie. Je ne vois pas pourquoi je me rendrais à l'église, sinon au temps de Noël et de Pâques. Je me dispense d'y aller en d'autres temps.
La foi chrétienne nous fait accepter Jésus Christ avec tout notre être : notre intelligence, notre coeur et notre vie. Ce sont là comme trois dimensions nécessaires de notre foi. La foi est un don de Dieu, mais ce don précieux nous est confié comme un talent à faire fructifier.
Par pratique religieuse, nous voulons dire participation, au moins occasionnelle, à l'Eucharistie dominicale, et réception des sacrements. La pratique religieuse alimente la foi, incite à en vivre et fait grandir spirituellement.
Si nous ne pratiquons pas, notre foi ne sera pas morte pour autant, mais elle risque de s'affaiblir. Nous pouvons admirer certaines qualités de croyants non pratiquants, leur prière privée, leur ardeur à servir le prochain. Mais la foi peut facilement s'anémier et se polluer d'une doctrine douteuse. Faute de pratique religieuse, le feu sacré de la foi peut couver sous la cendre et même refroidir jusqu'à l'extinction.
La foi du croyant ne peut se confiner dans sa vie privée. Nous sommes croyants pour vivre ensemble, louer à l'unisson le Seigneur, le célébrer d'un seul coeur. Nous sommes membres d'une famille qui sait la nécessité de se rassembler. Une dimension importante, voire nécessaire, manque au croyant non pratiquant : celle d'une vie chrétienne vécue en Église, avec ses rites, ses grandes célébrations du Seigneur, ses échanges spirituels. L'individualisme de la foi risque d'ouvrir les portes à un choix de croyances et de conduites morales selon les goûts personnels.
Je ne crois pas que le Seigneur Jésus ait groupé ses apôtres et ses disciples pour qu'après son ascension, chacun d'eux aille par son sentier personnel, sans qu'il y ait vie chrétienne partagée et célébrations communes du Dieu qui nous veut frères et soeurs. Il a établi des pasteurs pour son Église, plutôt que de la laisser sombrer dans l'anarchie et le chaos.
Vouloir vivre sa vie chrétienne, chacun dans son coin, va à l'encontre de la volonté du Seigneur qui a voulu nous grouper dans sa famille. Ensemble, nous prions 'notre' Père, comme le Christ nous l'a enseigné.
C'est ainsi que vivaient les premiers chrétiens (Ac 2, 42ss).
Date de création : 30/12/2007 @ 16:16 Dernière modification : 30/12/2007 @ 16:17
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